Présentation de la Marche Portante : réapprendre à marcher de façon harmonieuse et légère
La marche portante, c’est quoi ?
C’est Jacques-Alain Lachant, un ostéopathe qui a créé le concept de « Marche Portante« . Il en a tiré un livre » La marche qui soigne » (Éditions Payot) dont je me suis inspiré pour pratiquer et pour vous en parler.
La marche portante est une marche où vous vous sentez « porté » depuis vos pieds jusqu’au sommet de la tête dans un mouvement fluide, harmonieux avec les bienfaits suivants :
– votre corps est propulsé vers l’avant grâce au déroulement du pied arrière
– vous êtes redressé et votre regard se lève et se porte au loin
– vous percevez clairement l’espace environnant
– vous vous déplacez dans une très grande légèreté
– vous êtes présent à vous-même, à l’espace, aux autres.
– votre pensée devient harmonieuse
– vous avez un meilleur équilibre.
Différence entre une marche classique et une marche portante
MARCHE CLASSIQUE | MARCHE PORTANTE |
Démarrage en lançant la jambe en avant | Démarrage par la jambe arrière qui propulse vers l’avant |
Attaque par le talon de la jambe avant en rupture d’aplomb | Le pied qui se pose devant se pose à plat dans un aplomb parfait |
Absence des orteils dans la poussée de la jambe | Poussée des orteils jusqu’à leurs extrémités |
Pas d’étirement de la jambe | Étirement du creux poplité de la jambe arrière (celle qui propulse) |
Les lombaires reçoivent sur chaque pas des contraintes vibratoires traumatiques, sources de douleur |
Les lombaires sont ménagées grâce au soutien du bassin qui entraîne le redressement du corps et donne l’impression d’être porté |
Marche qui ne sécurise pas | Marche qui sécurise car on est porté par ses fondations |
Le regard est baissé vers le sol | Le regard est périphérique, porte devant |
Absence de présence à soi, aux autres, à l’environnement | Très grande présence à soi, aux autres, à l’environnement |
Exercices préparatoires avec le travail du culbuto en fente
Vous vous placez en fente. Votre attention est dans le pied arrière qui va se dérouler du talon jusqu’aux extrémités des orteils. La poussée-élévation du pied situé en arrière du corps va projeter tout le corps dans un aplomb parfait sur la jambe et le pied avant. Ce dernier reçoit toute la verticalité du corps et la stabilise à la fin du mouvement. Le retour vers l’aplomb arrière, vers le pied situé en arrière, renforce la sensibilité et la puissance des muscles. La poussée de la jambe arrière déclenche aussi le mouvement du bras situé du même côté vers l’avant et s’accompagne d’une légère torsion de la taille du côté opposé.
Dans ce mouvement, seul le pied propulsant est actif. Répétez ce mouvement plusieurs fois avec la même jambe, puis changez de jambe. Tout cela se fait dans une très grande légèreté.
Comment démarrer la marche portante ?
Au démarrage, vous êtes debout, en équilibre sur vos deux pieds séparés de la largeur du bassin. Vous effectuez un léger balancement du corps de droite à gauche, ou inversement ce qui vous permet de trouver l’appui et l’aplomb global de votre corps d’un côté, sur une jambe, peu importe laquelle, droite ou gauche. Cette jambe sera la jambe d’impulsion et de propulsion. Dès ce moment, il existe un aplomb parfait entre le sommet de la tête, la hanche et le pied portant (l’autre étant déjà décollé en partie du sol).
C’est précisément depuis ce pied porteur et au sein de cet aplomb que doit débuter l’impulsion, le premier travail de propulsion du pied qui portera l’ensemble du corps vers l’avant.
Toute la poussée et le développement du pied porteur se déroulent alors que l’autre pied est aérien et prépare son arrivée au sol (sans que la jambe soit jetée vers l’avant). Ainsi, le pied de réception ne peut se poser au sol, à plat, que si le développement propulsif de l’autre pied s’achève par la poussée des orteils.
Le temps et la durée du développement du pied propulsant sont essentiels pour la propagation du mouvement vers le bassin et l’ensemble de la colonne vertébrale.
Ce travail dynamique permet de travailler l’élasticité du tendon d’Achille.L’étirement de la jambe propulsante au niveau du creux poplité (derrière le genou) assure enfin une durée parfaite du mouvement de propulsion du pied.
La marche portante en montée
Vous allez faire une pince avec le pouce et l’index et le majeur et vous allez montez les bras (sans monter les épaules en gardant les coudes plus bas que les épaules) de chaque côté de la tête au niveau des yeux. Cette élévation des bras va étirer la colonne vertébrale et du coup, alléger considérablement le poids du haut du corps sur les jambes ce qui ménagera vos muscles et articulations (hanches, genoux, chevilles). Vous pouvez tester cet allègement en montant des escaliers ou une pente raide lors de vos randonnées dans la nature.
Là aussi, vous n’allez pas marcher ainsi tout le temps mais lorsque vous le jugerez utile.
La marche portante en descente
Même position des bras pour descendre des escaliers ou une pente lors de vos balades dans la nature.
Monter les escaliers avec la Marche Portante
Descendre les escaliers avec la Marche Portante
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